Windowlicker - Aphex Twin - 1999
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![]() Psychédélique, c'est le mot qui vient pour illustrer "Windowlicker" d'Aphex Twin. Et par pour autant désagréable à écouter. Au contraire, rapidement, on ferme les yeux et on est cisaillé par les sons qui fusent littéralement de partout pour ne jamais se répéter. Tout cela est vraiment novateur, mais trop court bien sûr. Le deuxième morceau est encore plus hallucinant, même si il détruit véritablement les tréfonds du crâne. Néanmoins, on n'est jamais autant rentré dans la musique qu'avec Aphex Twin (sauf avec les Chemical Brothers). Le troisième morceau nous repose enfin les méninges en imitant une boîte à musique. Ouf! Ca, c'est de la musique! Baptiste 4/4
Du monde de l'électro, vous ne connaissez peut-être pas Aphex Twin et dans un sens tant mieux. Son dernier EP "Windowlicker" est le reflet de son génie mais quel génie étrange, perturbé, traumatisé voire atteint de schizophrénie. Son but premier, typiquement post-néo-freudien, est de transcrire ses propres rêves, le recréant en alliant la simplicité de la batterie à des sons complexes, osés, tirés de son subconscient. Le premier morceau est de loin le plus supportable et le plus trippant, véritable souvenir d'une nuit...agitée (voir pochette de l'album ou clip vidéo pour traduire). Sur un rythme funk assez peu trituré vient se déposer un magma de sons langoureux, comme par exemple voix suaves masculines d'un goût douteux, vocalises féminines encore plus douteuses (ça se passe de dessin), éructations de matos informatique, scratches incongrus, orgues sous-marins, des effets de reverb abyssaux. Néanmoins ce premier morceau n'est qu'une partie de plaisir à coté des deux autres, beaucoup plus éprouvants nerveusement. Pour le second on s'imaginera un sample de bruit de molette de dentiste, de crissement de dents, de beats ultra sourds entrecoupés de voix déshumanisées, un peu comme quand on cherche une radio sur les vieux Radiola, le tout joué dans une fosse sous-marine à vitesse changeante. Ca n'en finit pas. Le troisième dénote une enfance douloureuse, avec un remix de boîte à musique, le tic-tac accentué, une résonance insupportable, etc... Juste une anecdote, dans le premier carnage, on discerne cette phrase " J'ai offert des croquettes au chien". Sans commentaires. "J'ai offert des croquettes au chien" "J'ai offert des croquettes au chien""J'ai offert des croquettes au chien""J'ai offert des croquettes au chien"... JPG 3,5/4 |